samedi 31 mars 2018

Samedi saint... La pierre du tombeau a été roulée... /Accourons... / (268,708)

Bonjour!
Samedi saint 31 mars 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

 Marc  16, 1-7

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
         

   Pour notre réflexion...

Quelques femmes, inquiètes, se demandent où Jésus est passé: son tombeau est ouvert et son corps n'est plus là. Un messager les invite à ne plus le chercher parmi les morts. Au matin de Pâques, on aurait pu s'attendre à des événements grandioses qui auraient suscité la foi de milliers de personnes. Mais il n'y a que la pierre roulée et quelques linges bien rangés à l'intérieur du tombeau. Voilà les traces de la victoire de Dieu sur la mort! le premier jour de la nouvelle Création commence dans la plus grande discrétion.
 
De ce tombeau à jamais ouvert, le monde nouveau a surgi. Notre avenir n'est plus sans issue, car nous croyons que Dieu est toujours en train de faire la Pâques. Regardons autour de nous: de petites fleurs encore fragiles poussent sur nos tombeaux. Ne les écrasons pas: ce sont les fleurs de notre avenir.
 
Seigneur Dieu, source de toute vie, fais-moi courir vers ceux et celles qui sont écrasés par la souffrance et le doute pour que je leur annonce le Christ ressuscité.
 
Normand Provencher
 

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Note: Priez pour nous aujourd'hui:
nous allons à un enterrement dans la famille, à Rimouski.

Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 29 mars 2018

Jeudi saint - Un évangile "clé" pour la mission et les disciples-missionnaires... / (268,441)

Bonjour!
Jeudi saint 29 mars 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 
Jeudi Saint

Evangile selon Luc chapitre 4, 16-21


En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
         

Pour notre réflexion...



  « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
En bref, le Jeudi Saint est reconnu comme le jour où Jésus-Christ, notre Sauveur, a établi le sacrement de l’ordre par lequel les autres sacrements s’exercent. Selon notre foi catholique, lors de la célébration liturgique de chaque sacrement, les ministres ordonnés agissent « in persona Christi » (CEC 875) : le Christ lui-même agit par ceux qu’il a ordonnés. Y compris pour le mariage, où ce sont proprement dit l’époux et l’épouse les ministres de leur propre sacrement en vertu de la loi naturelle et de leur baptême qui confère le caractère chrétien à leurs actes, le Christ a néanmoins donné les clés de son Royaume à Pierre pour établir les conditions à respecter pour que leur relation soit vraiment sacramentelle. Et, au fur et mesure que les prêtres de l’Église sont un reflet authentique du Christ-Époux, leur témoignage rappellera les mariés dans l’exercice de leur propre prêtrise universelle par baptême et mariage, ce que saint Paul, « le plus petit des Apôtres, (…) pas digne d’être appelé Apôtre » (1 Cor 15, 9), nous fait apprendre : « Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée. (…) Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église. Pour en revenir à vous, chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari. » (Ep 5, 25-27.32-33) Qu’aujourd’hui s’accomplisse ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre !

         
Père Shane Lambert, LC

mardi 27 mars 2018

Quelques citations... / Une citation de Paul VI sur la résurection... / (268,404)



Le pape François a annoncé la semaine dernière la canonisation, l'automne prochain, du pape Paul VI.
 
Ce pape est celui qui a clôturé le Concile Vatican II. C'est un grand pape.
C'est heureux que le pape François ait annoncé cette bonne nouvelle pour notre Église à la fin de notre carême et au moment où nous nous apprêtons à revivre le mystère de la mort et de la résurrection du Christ.
 
Voici ce que Paul VI percevait du mystère de la résurrection:
 
«La pierre du sépulcre de Jésus est renversée, disait-il. Celle du nôtre le sera un jour aussi. Nos cendres reprendront forme et vigueur par une métamorphose qui ira au-delà de notre nature présente. Nous aussi, nous ressusciterons! Si notre voix tremble en proférant une prophétie si stupéfiante, que notre foi ne tremble pas. Que chacun de nous, quel qu'il soit, essaie d'avoir conscience de l'Amour vivant, infini et personnel du Christ envers sa propre personne. Que chacun de nous puisse se dire: j'ai été aimé par Lui de cette intensité-là. C'est enracinée dans cet amour que jaillit l'aube de Pâques!» 

lundi 26 mars 2018

Les dernières heures de Jésus avec ses amis avant son arrestation: le repas de la cène... / (268,363)

Bonjour!
Mardi saint, 27 mars 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

 Jean  13, 21-30 - En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

         

   Pour notre réflexion...

1. « L’un de vous me livrera. »
Jésus est lucide ; les disciples, anesthésiés de leur insouciance, sont confus et bouleversés à l’écoute de cette parole. Une solution pratique devrait se trouver ! Les meilleures résolutions fusent dans les cerveaux. Mais en vain.
Seul le disciple que Jésus aimait sort du lot : trop innocent, naïf peut-être, il ne peut pas être concerné. Le chef des apôtres, Pierre, lui demande de pencher son chef sur la poitrine du Maître, pour le supplier de lui révéler les desseins secrets de la Providence. Tendresse devant laquelle le divin Sauveur fléchit.

2. Qui est celui que Jésus désigne ? C’est celui qui se sert lui-même dans le plat, comme il le faisait dans la bourse. Quel est le geste intérieur qui me conduit, moi, à la communion eucharistique ? Revendication légale d’un bienfait pour mon âme ou humble supplication par amour du Sauveur pour avoir part à son offrande ?
Jésus n’a pas voulu exclure le traître : c’est Judas lui-même qui s’est exclu, ayant déjà vendu son Maître. Vêtu de sa foi politique et « sociétale », comme on dit aujourd’hui, et en voulant servir deux maîtres, le cœur indécis, il a volontairement ou involontairement abandonné la vie théologale et ouvert la porte à Satan.
Où en suis-je de ma foi ?

3. Jésus annonce sa glorification par la croix.
Cet instrument ignominieux de torture sera en effet le trône sur lequel il jugera le monde. Le prince de ce monde sera détrôné. Le scandale du gibet renvoie, comme un miroir, à la face du monde la malice du péché. Ce même trône, côté ciel, reflète la gloire du Père.
« Vous me chercherez. » Jésus fait comprendre à Pierre que son âme n’est pas encore prête. « Tu me suivras plus tard. » Et puisque Pierre insiste, Jésus le met au défi : « Tu donneras ta vie pour moi ? » Détrompe-toi, Pierre ! La fierté du coq chantera ton échec. Seul l’amour, fruit de l’Esprit Saint, saura dompter les peurs et donner accès au Royaume.

                                                                               Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
 
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    Messe chrismale   
 
Ce soir, mardi le 27 mars à 19 h 30:

Messe chrismale
à la Cathédrale de Sainte-Anne
 
avec notre nouvel évêque:
le Père Pierre Goudreault.
 
Il y aura alors la consécration des huiles saintes
qui serviront pour les sacrements
du baptême, de la confirmation,
de l'ordre et pour l'onction des malades.

Il y aura aussi le renouvellement
des engagements
pour les évêques, les prêtres,
les diacres et les agents de pasto.
 
Tous sont invités.
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Bonne journée!
Jean-Yves


 


«Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux» /(268,339)

Bonjour!
Lundi 26 mars 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 
      (Jn 12,1-11): Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts. On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.

Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux; la maison fut remplie par l'odeur du parfum. Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors: «Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres?». Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur: comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait. Jésus lui dit: «Laisse-la! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours».

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.
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Commentaire:
Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne)

«Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux»

 Aujourd'hui l'Évangile nous montre deux attitudes envers Dieu, envers Jésus Christ et à l'égard de la vie elle-même. Devant le parfum que Marie répand sur les pieds de son Seigneur, Judas proteste: «Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors: ‘Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres?’» (Jn 12,4-5). Ce n'est pas sot; c'est même en accord avec la doctrine de Jésus. Mais il est facile de critiquer ce que les autres font, même sans intentions cachées, comme c'était les cas de Judas.

N'importe quelle critique doit être un acte de responsabilité: avec la critique nous devons aussi expliquer ce que nous ferions à la place, ce que nous serions prêts à faire. Autrement, la critique n'est —comme ici— que la plainte de ceux qui agissent de mauvaise foi face à ceux qui tâchent de faire de leur mieux.

Marie répand du parfum sur les pieds de Jésus en les essuyant avec ses cheveux, car elle croit que c'est son devoir. Cette action montre une magnanimité splendide: elle le fait en prenant «une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur» (Jn 12,3). C'est un acte d'amour et, comme tout acte d'amour, difficile à comprendre pour ceux qui ne le partagent pas. Il me semble qu'à partir de ce moment-là, Marie sut ce que Saint Augustin devait écrire quelques siècles plus tard: «Il se peut que sur la terre les pieds du Seigneur soient dans le besoin. N'est-ce pas de ses membres, en effet, qu'il dira à la fin du monde: ‘Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait? Trouvez un emploi à votre superflu; pour vous, il est inutile, mais il est nécessaire aux pieds du Seigneur’».

La protestation de Judas n'a aucune utilité, elle le mène seulement à la trahison. L'action de Marie la porte à aimer encore plus son Seigneur et, en conséquence, à aimer encore plus les “pieds” du Christ qu'il y a dans notre monde.
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La délicatesse de Marie c'est son parfum précieux...
Quelle est ma délicatesse à moi?
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Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 24 mars 2018

La passion de Jésus... «Vraiment cet homme était le Fils de Dieu... » «Notre vêtement c'est sa grâce!». / (268,241)

Bonjour!
Dimanche 25 mars 2018
 
 
   Parole de Dieu   
 
 (Mc 14,1—15,47): La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu dans deux jours. Les chefs des prêtres et les scribes cherchaient le moyen d'arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient: «Pas en pleine fête, pour éviter une émeute dans le peuple».

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête. Or, quelques-uns s'indignaient: «A quoi bon gaspiller ce parfum? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d'argent et en faire don aux pauvres». Et ils la critiquaient. Mais Jésus leur dit: «Laissez-la! Pourquoi la tourmenter? C'est une action charitable qu'elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire. D'avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis: Partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire».

Judas Iscariote, l'un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur livrer Jésus. A cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l'argent. Dès lors Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l'on immolait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent: «Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour ton repas pascal?». Il envoie deux disciples: «Allez à la ville; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d'eau. Suivez-le. Et là où il entrera, dites au propriétaire: ‘Le maître te fait dire: Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples?’. Il vous montrera, à l'étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs». Les disciples partirent, allèrent en ville; tout se passa comme Jésus le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu'ils étaient à table et mangeaient, Jésus leur déclara: «Amen, je vous le dis: l'un de vous, qui mange avec moi, va me livrer». Ils devinrent tout tristes, et ils lui demandaient l'un après l'autre: «Serait-ce moi?». Il leur répondit: «C'est l'un des Douze, qui se sert au même plat que moi. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux celui qui le livre! Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne soit pas né».

Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant: «Prenez, ceci est mon corps». Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit: «Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude. Amen, je vous le dis: je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu». Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

Jésus leur dit: «Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit: ‘Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées’. Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée». Pierre lui dit alors: «Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas». Jésus lui répond: «Amen, je te le dis: toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois». Mais lui reprenait de plus belle: «Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas». Et tous disaient de même.

Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples: «Restez ici; moi, je vais prier». Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit: «Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez». S'écartant un peu, il tombait à terre et priait pour que, s'il était possible, cette heure s'éloigne de lui. Il disait: «Abba... Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux!». Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre: «Simon, tu dors! Tu n'as pas eu la force de veiller une heure? Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est faible». Il retourna prier, en répétant les mêmes paroles. Quand il revint près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis. Et ils ne savaient que lui dire. Une troisième fois, il revient et leur dit: «Désormais vous pouvez dormir et vous reposer. C'est fait; l'heure est venue: voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Le voici tout proche, celui qui me livre».

Jésus parlait encore quand Judas, l'un des Douze, arriva avec une bande armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Or, le traître leur avait donné un signe convenu: «Celui que j'embrasserai, c'est lui: arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde». A peine arrivé, Judas, s'approchant de Jésus, lui dit: «Rabbi!». Et il l'embrassa. Les autres lui mirent la main dessus et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille. Alors Jésus leur déclara: «Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons? Chaque jour, j'étais parmi vous dans le Temple, où j'enseignais; et vous ne m'avez pas arrêté. Mais il faut que les Écritures s'accomplissent». Les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus; il n'avait pour vêtement qu'un drap. On le saisit. Mais lui, lâchant le drap, se sauva tout nu.

Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, et tous les chefs des prêtres, les anciens et les scribes se rassemblent. Pierre avait suivi Jésus de loin, jusqu'à l'intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis parmi les gardes, il se chauffait près du feu. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort, et ils n'en trouvaient pas. De fait, plusieurs portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient même pas. Quelques-uns se levaient pour porter contre lui ce faux témoignage: «Nous l'avons entendu dire: ‘Je détruirai ce temple fait de main d'homme, et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme’». Et même sur ce point, ils n'étaient pas d'accord. Alors le grand prêtre se leva devant l'assemblée et interrogea Jésus: «Tu ne réponds rien à ce que ces gens déposent contre toi?». Mais Lui gardait le silence, et il ne répondait rien. Le grand prêtre l'interroge de nouveau: «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni?». Jésus lui dit: «Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel». Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit: «Pourquoi nous faut-il encore des témoins? Vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis?». Tous prononcèrent qu'il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur Lui, couvrirent son visage d'un voile, et le rouèrent de coups, en disant: «Fais le prophète!», et les gardes lui donnèrent des gifles.

Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une servante du grand prêtre. Elle le voit qui se chauffe, le dévisage et lui dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth!». Pierre le nia: «Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire». Puis il sortit dans le vestibule. La servante, l'ayant vu, recommença à dire à ceux qui se trouvaient là: «En voilà un qui est des leurs!». De nouveau, Pierre le niait. Un moment après, ceux qui étaient là lui disaient: «Sûrement tu en es! D'ailleurs, tu es Galiléen». Alors il se mit à jurer en appelant sur lui la malédiction: «Je ne connais pas l'homme dont vous parlez». Et aussitôt, un coq chanta pour la seconde fois. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus: «Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois». Et il se mit à pleurer.

Dès le matin, les chefs des prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le grand conseil. Puis ils enchaînèrent Jésus et l'emmenèrent pour le livrer à Pilate. Celui-ci l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répond: «C'est toi qui le dis». Les chefs des prêtres multipliaient contre Lui les accusations. Pilate lui demandait à nouveau: «Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu'ils portent contre toi». Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate s'en étonnait.

A chaque fête de Pâque, il relâchait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour avoir tué un homme lors de l'émeute. La foule monta donc, et se mit à demander à Pilate la grâce qu'il accordait d'habitude. Pilate leur répondit: «Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?». Il se rendait bien compte que c'était par jalousie que les chefs des prêtres l'avaient livré. Ces derniers excitèrent la foule à demander plutôt la grâce de Barabbas. Et comme Pilate reprenait: «Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs?», ils crièrent de nouveau: «Crucifie-le!». Pilate leur disait: «Qu'a-t-il donc fait de mal?». Mais ils crièrent encore plus fort: «Crucifie-le!». Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu'il soit crucifié.

Les soldats l'emmenèrent à l'intérieur du Prétoire, c'est-à-dire dans le palais du gouverneur. Ils appellent toute la garde, ils lui mettent un manteau rouge, et lui posent sur la tête une couronne d'épines qu'ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des révérences: «Salut, roi des Juifs!». Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur Lui, et s'agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de Lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, et lui remirent ses vêtements.

Puis, ils l'emmenèrent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire: Lieu-du-Crâne, ou Calvaire. Ils lui offraient du vin aromatisé de myrrhe ; mais Il n'en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. Il était neuf heures lorsqu'on le crucifia. L'inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots: «Le roi des Juifs». Avec Lui on crucifie deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Les passants l'injuriaient en hochant la tête: «Hé!, toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix!». De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux: «Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! Que le Messie, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix; alors nous verrons et nous croirons». Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l'insultaient.

Quand arriva l'heure de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois heures. Et à trois heures, Jésus cria d'une voix forte: «Éloï, Éloï, lama sabactani?», ce qui veut dire: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?». Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant: «Voilà qu'il appelle le prophète Élie!». L'un d'eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire, en disant: «Attendez! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là!». Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Le rideau du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s'écria: «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!». Il y avait aussi des femmes, qui regardaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand Il était en Galilée, et encore beaucoup d'autres, qui étaient montées avec Lui à Jérusalem.

Déjà le soir était venu; or, comme c'était la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d'Arimathie intervint. C'était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il eut le courage d'aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate, s'étonnant qu'il soit déjà mort, fit appeler le centurion, pour savoir depuis combien de temps Jésus était mort. Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Joseph acheta donc un linceul, il descendit Jésus de la croix, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l'entrée du tombeau. Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, regardaient l'endroit où on l'avait mis.

Commentaire: Abbé Fidel CATALÁN i Catalán
(Terrassa, Barcelona, Espagne)
«Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!»
Aujourd'hui dans la Liturgie nous lisons la passion du Seigneur selon Saint Marc et nous écoutons un témoignage qui nous laisse saisi d'effroi: «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!» (Mc 15,39). L'évangéliste fait attention de bien mettre ses mots dans la bouche d'un centurion romain, qui étonné, avait assisté à une parmi tant d'autres exécutions auxquelles il devait, vu son grade, assister en étant dans un pays étranger et, soumis.

Il ne doit pas être facile de se demander ce qu'il a pu voir dans ce visage —à peine humain— pour avoir pu faire une déclaration pareille. D'une manière ou d'une autre il a dû découvrir un visage innocent, quelqu'un d'abandonné, et même trahi, à la merci des intérêts particuliers; ou peut-être quelqu'un qui avait était l'objet d'une injustice au milieu d'une société injuste; quelqu'un qui garde le silence, qui souffre, et qui, inexplicablement, accepte tout ce qui lui arrive. Peut-être, même, a t-il senti qu'il était un complice de cette injustice face à laquelle il ne lève pas un doigt pour l'arrêter, comme tant d'autres qui se lavent les mains face aux difficultés des autres.

L'image du centurion romain est l'image de l'Humanité qui observe. C'est en même temps, la profession de foi d'un païen. Jésus meurt seul, innocent, frappé, abandonné et, en même temps, confiant dans le sens profond de sa mission, avec les “restes d'amour” que les coups lui ont laissé dans son corps.

Mais avant tout cela —lors de son entrée à Jérusalem— Il a été acclamé comme Celui qui vient au nom du Seigneur (cf. Mc 11,9). Cette année, notre acclamation, n'est pas une acclamation d'expectative remplie d'illusion et sans connaissance, comme celle des habitants de Jérusalem. La nôtre s'adresse à Celui qui est déjà passé par l'épreuve du don total et qui est sorti victorieux. Enfin, «nous n'étendrons pas de vêtements ou de rameaux inanimés, des branches d'arbre qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c'est sa grâce» (Saint André de Crète).
 
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Où en est mon désir de Dieu?
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Ouvrons notre cœur...
Changeons notre regard...
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Bonne journée!
Jean-Yves
 

Chaque homme vaut tout le sang versé par Jésus Christ... / Cathédrale: Exposition: «Chemins de rencontres...» Artiste: Anne-Marie Forest. / (268,221)

Bonjour!
Samedi 24 mars 2018
 

Photo:
Dessin de Jean-Yves
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Jn 11,45-56): Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait. Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil; ils disaient: «Qu'allons-nous faire? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation». Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien; vous ne voyez pas quel est votre intérêt: il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas». Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés. A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.

C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux: «Qu'en pensez-vous? Il ne viendra sûrement pas à la fête!». Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres: quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu'on puisse l'arrêter.
Comntaire:
Abbé Xavier ROMERO i Galdeano
(Cervera, Lleida, Espagne)
   «Jésus allait mourir pour la nation.    
   Or, ce n'était pas seulement pour la nation,    
   c'était afin de rassembler dans l'unité    
   les enfants de Dieu dispersés»  
Aujourd'hui, alors qu'Il monte vers Jérusalem, Jésus se sait poursuivi, traqué, condamné d'avance, car, plus grande et plus neuve fut sa révélation —l'annonce du Royaume— plus vaste et plus claire fut la division et l'opposition qu'Il trouva chez ceux qui l'écoutaient (cf. Jn 11,45-46).

Les paroles négatives de Caïphe, «il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas» (Jn 11,50), seront positivement assumées par Jésus dans notre rédemption par Sa mort expiatoire. Jésus, le seul vrai Fils engendré par Dieu, meurt sur la Croix par amour pour chacun de nous! Il meurt pour faire réalité le plan du Père, c'est à dire, «rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés» (Jn 11,52).

Et voici l'admirable créativité de notre Dieu. Caïphe, avec sa sentence («il vaut mieux qu'un seul homme meure...») ne fait qu'éliminer, emporté par sa haine, un idéaliste; Dieu le Père, au contraire, en envoyant son Fils par amour pour nous, réalise une chose merveilleuse: convertir cette sentence malveillante en une ouvre d'amour, car, pour Dieu le Père, chaque homme vaut tout le sang versé par Jésus Christ!

Dans une semaine, nous chanterons —lors de la solennelle Veillée Pascale— l'annonce de la Pâque. À travers cette merveilleuse prière, l'Église fait l'éloge du péché originel. Et elle ne le fait pas parce qu'elle ignore sa gravité, mais parce que Dieu —dans sa bonté infinie— fit des prouesses en réponse au péché de l'homme. À son “chagrin originel”, Il a répondu par l'Incarnation, l'immolation personnelle et l'institution de l'Eucharistie. Aussi la liturgie chantera-t-elle samedi prochaine: «Merveilleuse condescendance de ta grâce! Imprévisible choix de ton amour! Heureuse fut la faute qui nous valut un tel Rédempteur!».

Que nos paroles et nos actes ne soient pas des obstacles à l'évangélisation, car nous aussi, nous avons reçu du Christ le mandat de rassembler les fils dispersés de Dieu: «Allez donc! De toutes les nations faites des disciples» (Mt 28,19).
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Croix missionnaire de l'évangélisation...
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«Notre vie chrétienne se fera de plus en plus pèlerinage.»
(Alain Roy)
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«Le baptême ancre en nous la certitude
du salut donné par Dieu par-delà les épreuves: voilà son œuvre!
Cela, comme le veilleur ne doute pas du jour qui vient.
Mon âme veille en attente de la lumière.
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Nous prenons la route de Pâques;
le Seigneur-Dieu nous attire à lui.
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Photo:
Basilique Notre-Dame de Québec.
(Jean-Yves)
 
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Bonne journée!
Jean-Yves




jeudi 22 mars 2018

Bien avant Abraham... / (268,129)

Bonjour!
Jeudi 22 mars 2018
 
 
 
«Dieu, ma joie,
Tu es le souffle de ma vie,
Tu es la source de mon chant,
Tu es le rythme de mon sang,
Tu es le feu qui m'as saisi.»
(Hymne)
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«Seigneur Jésus,
rends-moi ouvert et accueillant à ton Évangile
qui me donne accès à Dieu, l'Éternel.»
(Normand Provencher)
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   Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
(Jn 8,51-59): «Amen, amen, je vous le dis: si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort». Les Juifs lui dirent: «Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis: ‘Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort’. Es-tu donc plus grand que notre père Abraham? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être?». Jésus répondit: «Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu, alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole. Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie». Les Juifs lui dirent alors: «Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham!». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: avant qu'Abraham ait existé, moi, Je Suis». Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.  
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Bien avant Abraham...
 
«Le procès de Jésus a commencé bien avant celui conduit par Pilate, qui le condamna à la crucifixion.  Déjà, durant son ministère, des Juifs étaient en colère contre lui et voulaient le lapider parce qu'il leur laissait entendre qu'il était non seulement proche de Dieu, mais Dieu lui-même, donc éternel: « [... ] avant qu'Abraham fût, moi JE SUIS» (Jn 8, 58). Cette prétention était inacceptable pour des croyants en un Dieu unique, le cœur de la foi d'Abraham et des prophètes. Dans un sens, Jésus a fait éclater l'idée de Dieu. C'est le mystère de la Trinité, révélé avec Pâques et la venue de l'Esprit.
 
Puisque Jésus est Dieu en tant que Fils unique, sa Parole apporte la vie qui ne connaît pas la mort, et ses attitudes et ses gestes sont des manifestations du cœur de Dieu. Les conséquences sont grandes: plus nous devenons familiers des textes bibliques qui nous présentent Jésus, plus nous avons accès à Dieu.
 
Seigneur Jésus,
 rends-moi ouvert(e) et accueillant(e) à ton Évangile
qui me donne accès à Dieu, l'Éternel.»
(Normand Provencher)
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Jésus, tu es le cœur de mon cœur, fais-moi vivre en ta présence. 
Je sais que tu marches avec moi.
 (Jacques Gauthier)
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Bonne journée!
jean-Yves
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mercredi 21 mars 2018

Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. / (268,104)

Bonjour!
Mercredi 22 mars 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Jn 8,31-42): Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui: «Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres». Ils lui répliquèrent: «Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire: ‘Vous deviendrez libres’?». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: tout homme qui commet le péché est esclave du péché. L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison; le fils, lui, y demeure pour toujours. Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres. Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous. Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père».

Ils lui répliquèrent: «Notre père, c'est Abraham». Jésus leur dit: «Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham. Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi. Mais vous, vous agissez comme votre père». Ils lui dirent: «Nous ne sommes pas des enfants illégitimes! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu». Jésus leur dit: «Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même; c'est lui qui m'a envoyé».
Commentaire:
Abbé Givanildo dos SANTOS Ferreira (Brasilia, Brsil)
 
«Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez»

Aujourd'hui le Seigneur dirige des mots durs aux Juifs. Non à n'importe quel Juif, mais, précisément, à ceux qui ont embrassé la foi : Jésus a dit "aux Juifs qu'ils avaient cru en Lui" (Jn 8,31). Sans doute, ce dialogue de Jésus reflète le commencement de ces difficultés causées par les chrétiens judaïsants à la première heure de l'Église.

Comme ils étaient des descendants d'Abraham selon le consanguinité, ces tels disciples de Jésus se considéraient comme supérieurs non seulement des foules qui vivaient loin de la foi, mais aussi supérieurs à n'importe quel disciple non juif participant de la même foi. Ils disaient : "Nous sommes de la descendance d'Abraham" (Jn 8,33); "notre père est Abraham" (v.e 39); "nous avons seulement un père, Dieu" (v.e 41). Bien que nous soyons disciples de Jésus, nous avons l'impression de ce que Jésus ne représentait rien pour ceux-ci, il n'augmentait rien, à celui qu'ils possédaient déjà. Mais c'est là que la grande erreur de tous se trouve. Les vrais enfants ne sont pas les descendants selon la consanguinité, mais les héritiers de la promesse, ou bien, ceux qui croient (cf. Émoussé 9,6-8). Sans la foi en Jésus il n'est pas possible que quelqu'un atteint la promesse d'Abraham. Ainsi en étant, entre les disciples, "il n'y a pas de Juifs ou de Grecs il n'y a pas d'esclave ou libre; il n'y a pas d'homme ou de femme", parce que tous sont frères par le baptême (cf. Gal 3,27-28).

Ne nous permettons pas nous séduire par un orgueil spirituel. Les judaïsants considéraient les autres chrétiens supérieurs. Il n'est pas nécessaire de parler, ici, des frères séparés. Mais pensons à nous mêmes. Combien de fois quelques catholiques se considèrent meilleurs que les autres catholiques parce qu'ils suivent ce ou ce mouvement là, parce qu'ils observent celle ou cette discipline celle-là, parce que ils obéissent à ce ou à cet usage liturgique là. Les uns, parce qu'ils sont riches; les autres, parce qu'ils ont plus étudié. Les uns, parce qu'ils occupent des charges importantes; les autres, parce qu'ils viennent de familles nobles. "Je voudrais que chacun sente la joie d’être chrétien… Dieu guide son Église, la soutient toujours aussi et surtout dans les moments difficiles
" (Benoît XVI).
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«Vis tes rêves!»
(Robert Jolicoeur)
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mardi 20 mars 2018

La croix nous révèle Jésus... / Fête de saint Joseph... / La prière... /Un moment de réflexion... / (268,051)

Bonjour!
Mardi 20 mars 2018


Parole de Dieu de ce jour...

Jean 8, 21-30  - En ce temps-là, Jésus disait aux Pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » Les Juifs disaient :
« Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

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   La croix nous révèle Jésus...
 
Les Juifs demandent à Jésus: "Qui es-tu?" Ils ne comprennent rien à sa réponse, surtout lorsqu'il déclare qu'il révélera son identité quanq il sera élevé sur la croix. En effet, sa mort ne sera ni une honte ni un échec, mais bien son retour vers le Père, avec qui il est tellement uni qu'il peut s'approprier le nom divin: "Je suis". Voilà qui est difficile à accepter pour des gens qui ne voient en Jésus qu'un illuminé ou un prétendu prophète de Galilée.
 
Pour nous préparer à célébrer la Semaine sainte, fixons notre regard sur Jésus crucifié qui supplie son Père de pardonner à ses bourreaux (Luc 23, 34). Par ce geste, il montre que le Dieu en qui il met toute sa confiance n'est pas une puissance vengeresse, mais l'amour qui devient pardon.
 
Je te cherche, Seigneur Dieu, et je veux savoir qui tu es; fais-moi regarder avec foi Jésus sur la croix.
(Normand Provencher - Carnet du carême  NOVALIS)
 
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Hier, c'était la fête de saint Joseph,
 Parton du Canada et de l'Église universelle.
 
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«Comment prier? Il y a autant de réponses que de personnes.
 Chacun a sa manière.
 
«La prière n'est pas une technique ni un devoir.
C'est une relation d'amour.»
 
«Ce que le Seigneur attend de nous en premier
c'est un cœur à cœur avec lui...»
(Alain Roy)
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«Demandons avec insistance les uns pour les autres
 le don de la prière, l'Esprit de la prière.«
(Carlo Maria Martini)
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«Seigneur Dieu, fais-moi redécouvrir le Christ
comme la lumière et la source de vie.»
(Normand Provencher)
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«Le renouveau de nos communautés chrétiennes
ne viendra pas seulement des changements
de structures et de planifications, mais d'une redécouverte
 de Jésus et de son Évangile.»
(Normand Provencher)
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«Nul n'est trop loin pour Dieu»
«Rien n'est perdu pour Dieu»
«Rien n'est fini pour Dieu»
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«Entend le cri de ma prière quand je crie vers toi.»
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 Photo:
Chez mes amis les diacres français...
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Bonne journée!
Jean-Yves